Le déclic MAGNETHIK

Il a suffi d’un déclic, d’une discussion un soir de printemps, à une table du Gentle Gourmet. C’était il y a 3 ans et demi. Je dinais avec un ami, du genre serial entrepreneur. Pour lui, créer une société était aussi facile que prendre le métro. Tout d’abord, il a été surpris que je ne lui en aie jamais parlé. Il faut dire que l’idée de créer une entreprise me semblait tellement insurmontable et surtout pas du tout faite pour moi que j’avais gardé bien ancrée cette idée de sacs vegan, comme un secret.

À un peu plus de quarante ans, je pensais avoir atteint le plafond de verre au sein de l’entreprise dans laquelle j’étais entrée 10 ans plus tôt. Je ne voyais pas de perspective d’évolution, c’était un peu triste. Mes RH m’ont proposé un bilan de compétence. J’avoue l’avoir fait sans grande conviction, persuadée que je ne ferai qu’enfoncer des portes déjà ouvertes. Pourtant au cours des 4 ou 5 rendez-vous, la jeune femme qui dirigeait mon bilan m’a demandé de coucher sur papier 3 métiers qui me faisaient rêver. J’ai écrit journaliste politique, scénariste de série et créatrice de sacs vegan pour femmes. Lorsque, le soir même, j’ai raconté ça à cet ami cette anecdote, il s’est écrié : « mais c’est génial, créé deux ou trois prototypes et trouve des Business Angel ! »…. Bien sûr, rien ne s’est déroulé comme ça, mais ces paroles ont suffi à tout changer…

Au bout de mon rêve

Dès le lendemain matin, j’étais sur ma tablette en train de chercher des matières pour remplacer le cuir. L‘aventure des sacs vegan avait commencé et à partir de ce jour, je n’ai plus rien lâché. La femme de 43 ans persuadée quelques mois plus tôt que sa vie professionnelle était un marasme s’était transformée en une jeune entrepreneuse remplie d’enthousiasme. J’étais investie d’une motivation sans faille, car je ne connaissais rien au monde la maroquinerie. J’ignorais ce qu’était un rivet, une boucle à rouleau, un mousqueton, mais je me rendais chez tous les fournisseurs avec ferveur et envie, en expliquant mon histoire de reconversion. Il n’y a pas d’âge pour réaliser son rêve. C’est d’une grande banalité de dire qu’il faut juste y croire et ne pas voir peur du travail, mais c’est tellement vrai.

Des rencontres fabuleuses

Finalement, je n’ai jamais été présenter mes prototypes à de quelconques Business Angel. Je suis partie avec 3000€ en poche et des étoiles plein les yeux… Cette aventure a mis sur mon chemin des personnes extraordinaires qui ont cru en moi et dans ma petite entreprise de sacs à main vegan. Elle a aussi confirmé des amitiés sincères et précieuses. Pour remercier toutes ces merveilleuses personnes, j’ai nommé de leur prénom ou surnom un modèle de sacs à main ou de manteau vegan. Ainsi chaque sac à main vegan MAGNETHIK a sa propre histoire : Flo, Lulu, Claudine, Mum, Daddy et bientôt Francky.

MAGNETHIK est de loin, la plus belle aventure professionnelle de ma vie et je souhaite à chacun de vivre la même chose. Bien consciente que cette aventure ne vit que grâce à vous, clientes et clients qui achetez les sacs vegan et maintenant les manteaux vegan. Aujourd’hui je me partage entre MAGNETHIK et mon emploi salarié. C’est mon équilibre, et quel bonheur d’être à 46 ans, une jeune pousse dans le monde de l’entrepreneuriat.

1 commentaire

Un grand respect pour la jeune pousse qui ne connaissait pas grand chose au monde de la maroquinerie et de la confection de vêtements et a appris très vite toutes ces techniques !!! Elle nous régale tellement avec ses créations multiples. Chapeau Madame la jeune pousse et beaucoup de succès dans cette fabuleuse aventure !! Victorine
Victorine 19 octobre 2018

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